Le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne était un piège réactionnaire tendu au peuple britannique. Son résultat – favorable au « Brexit » – porte un coup à Merkel, Hollande et à toute la bureaucratie réactionnaire de l’Union Européenne. Incontestablement, ce résultat marque une nouvelle étape dans le déclin et la dislocation de l’Union Européenne. Mais ce serait une grave erreur que d’imaginer qu’il constitue une victoire ou un pas en avant pour les travailleurs, que ce soit en Grande-Bretagne ou en Europe continentale. Bien au contraire, ce résultat n’augure rien de positif pour eux. Ceux qui en profiteront sont, au contraire, leurs pires ennemis.
La tenue de ce référendum était le résultat d’un arrangement entre deux tendances politiques réactionnaires au sein de l’establishment britannique. Depuis des décennies, avant même l’ère Thatcher, le Parti Conservateur est divisé sur la question de l’UE. Lors des dernières élections législatives, David Cameron a cherché à rallier la tendance « eurosceptique » des Conservateurs, ainsi que la base électorale du parti nationaliste réactionnaire UKIP (Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni) en s’engageant d’organiser un référendum. Les termes du référendum étaient un piège, un « choix » entre deux enfers : voter pour « rester » dans l’Union Européenne dominée par l’Allemagne, avec ses diktats imposant l’austérité, avec sa bureaucratie brutale au service des seuls intérêts capitalistes, ou alors se laisser duper par le camp nationaliste, raciste et réactionnaire derrière la campagne anti-UE.
La propagande de l’UKIP exploite à des fins réactionnaires l’échec du capitalisme britannique et de l’UE. Elle sème la méfiance, la haine et la jalousie contre les migrants et autres « étrangers ». Peut-on accepter tant de migrants hongrois, tchèques ou polonais dans le contexte du chômage de masse ? Quitter l’UE permettrait de bloquer l’immigration et de déporter les travailleurs étrangers, ouvrant plus d’emplois aux travailleurs britanniques ! L’argent versé dans les coffres de l’UE serait dépensé sur la santé et l’éducation ! Avec moins d’Européens, moins de noirs, moins de musulmans, il y aurait moins de crimes, moins de délinquance, moins de terrorisme ! Un Royaume-Uni redevenu « indépendant » serait plus prospère, puisque la « libre entreprise » ne serait plus entravée par la législation sociale européenne « trop contraignante ». La victoire du « Brexit » est une victoire pour ce programme-là. Elle ouvrira un carnaval de réaction. Les militants du mouvement français qui sont tentés d’y voir quelque chose de « positif » devraient penser à ces nationalistes racistes, semblables aux dirigeants du Front National en France, qui, forts de ce vote, se font passer pour les représentants du « peuple » et des « travailleurs britanniques ». Pensez aussi à ce que cela signifie pour les travailleurs venus d’autres pays européens et d’ailleurs. Les partisans du « Brexit » qui prendront désormais le pouvoir dans le Parti Conservateur – et donc le pouvoir gouvernemental – s’appuieront désormais sur un mandat « démocratique » pour leur dire qu’ils n’ont plus leur place dans le pays et qu’ils devraient le quitter. Jouant la carte « nationale », ils tenteront de diviser les travailleurs entre eux.
La Riposte est hostile à l’Union Européenne. Il est évident que la lutte pour la défense des intérêts des travailleurs et la lutte contre le capitalisme est incompatible avec l’UE. Mais ce qui s’est passé en Grande-Bretagne ne va pas dans le sens de notre lutte. Il ne suffit pas de voir le caractère formel d’un vote – dans ce cas un « non » à l’UE – et ce qui est fait. Il faut voir qui le fait et quelles en sont les conséquences concrètes du point de vue de la lutte de classes. Notre hostilité à l’UE découle de notre hostilité au système capitaliste. Ici, la question européenne a été utilisée par les différentes fractions de la classe dirigeante comme une diversion et une façon de diviser les travailleurs sur des bases nationales et religieuses. Le résultat de ce référendum tendra à renforcer les tendances nationalistes et réactionnaires sur l’ensemble du continent.
Le piège de ce référendum a été d’autant plus facilement mis en place que le mouvement ouvrier britannique a été – et est toujours – dépourvu d’un programme et d’une stratégie de lutte clairement socialistes. Pendant des décennies, les travailleurs ne pouvaient que constater que la politique du Parti Travailliste était pratiquement identique à celle des Conservateurs. L’arrivée de Corbyn à la tête du parti représente un pas en avant par rapport à l’ancienne direction « blairiste ». Mais la réorientation du parti doit aller plus loin. Le programme et les conceptions politiques de sa direction sont encore trop limités, trop timides, pour poser une alternative concrète au système capitaliste. Ceci donne un avantage colossal à la classe capitaliste dans sa lutte contre les travailleurs.
L’absence de réponse de Gauche à cette sortie et pire la campagne à Gauche pour le Remain, en croyant faire une campagne antiraciste, à laissé les masses aux mains des fascistes.
Les travailleurs britanniques ont été dupés par la propagande du Brexit, mais elles y ont vu un “espoir” de reprendre la main sur leur destinée, le seul qu’on leur à proposé en faite.
Aussi naïf qu’est ce comportement, il est dans le sens de l’histoire. La construction Capitaliste Européenne vit ses dernières années, la lutte intestine des Capitalismes nationaux à pus être contenu durant les périodes de croissance, mais à l’époque du partage des pertes, c’est sauve qui peut. La trahison des gouvernements de Gauche sociaux-démocrates puis de la gauche “radicale” ouvre la voie à la capitulation de classe et offre un boulevard au Fascisme. Ne pas avoir apporté une réponse de gauche aux problèmes associés à l’appartenance à l’UE et avoir même défendue cette dernière coûteras cher à la gauche Britannique. Le phénomène Corbyn, ne reposait pas sur son caractère sympathique, mais sur la profonde crise des masses qui ont poussé le plus improbable des candidats à renverser l’establishment du parti travailliste pro-capitaliste. Cette lame de fond fut un des indicateurs du profond rejet politique et social vécue au Royaume Unis. Ce sont en définitive les mêmes raisons qui ont poussé au vote du Brexit.
L’absence d’un Brexit de Gauche à laissé le champs aux Fasciste et nous avons droit à un Brexit fortement raciste et nationaliste, qui va marquer une période très difficile en Grande Bretagne. C’est une cruelle leçon que nous devons retenir au lieu de nous lamenter. Demain nous serons encore confronté au même piège : appellerons nous a soutenir la construction Européenne actuelle ?
Ferons nous les autruches comme les sociaux démocrates qui rêvent à haute voie d’une construction Européenne sociale et juste alors qu’ils n’ont fait que le contraire ?
Demander la renégociation des traités est bien la position a minima à porter en ce moment. La construction Européenne n’est pas réformable, elle se doit d’être détruite et reconstruite sur des bases socialistes.
C’est en ce sens que nous devons nous-même être clair sur la position à adopter.
Les notions fumeuses du réformisme (véhiculées par Corbyn et, ici en France, par les dirigeants du PCF, entre autres) sur la possibilité de réformer l’Union Européenne favorisent l’exploitation réactionnaire de l’échec de l’Union Européenne et de l’échec du capitalisme en général. La régression sociale ravive et exacerbe les tensions entre les Etats et les haines et jalousies raciales, nationales et religieuses. Ces tendances se manifesteraient de toute façon dans la période actuelle, indépendamment du caractère de la direction du mouvement ouvrier. Mais le fait que celui-ci n’offre aucune alternative au capitalisme ne peut que les amplifier et faciliter leur développement. Ainsi, les courants nationalistes gagnent du terrain dans tous les pays du continent, pendant que les organisations du mouvement ouvrier sont paralysées par des programmes et des directions qui ne remettent pas en cause le capitalisme, se plaçant dans une posture essentiellement défensive et conservatrice.
Greg Oxley
En 1992, les instigateurs du Traité de Maastricht promettaient le plein emploi, le progrès, la démocratie et la fraternité entre les peuples. On assiste, sous l’effet du libre-échange, du grand-marché et de l’austérité à vie, au chômage de masse, au déclassement, à une dégradation des conditions de vie et à une montée de la xénophobie, du fascisme et des nationalismes.
Le modèle économique européen – le capitalisme débridé, qui interdit à tout Etat membre le socialisme – casse le tissu industriel et agricole, démolit le produire en France, comprime les salaires, les services publics, délocalise à tire-larigot et détruit les droits sociaux. C’est une dictature de la finance, encore illustrée contre la Grèce.
« La réforme du travail en France est le minimum de ce qu’il faudrait faire » d’après le Président de la Commission européenne. Arrive le « grand marché transatlantique », négocié par Bruxelles dans le dos des peuples et de leurs élus. Quel cauchemar !
Mais les peuples s’éveillent. Voyons la panique des grands patrons qui implorent le Royaume-Uni de rester dans cette prison des peuples : Pierre Gattaz, Denis Kessler etc. « Nous aimons faire des affaires sur le dos des peuples » ! Pour combien de temps encore ?
Une majorité de Françaises et de Français rejette cette Union européenne autoritaire du dumping social, fiscal et environnemental. L’Empire européen agonise. C’est une excellente nouvelle ! Le processus de dislocation de l’UE est irréversible. Il faut l’encourager, sans chercher à le retarder. De l’ancien accouchera le neuf.
L’élection présidentielle sera déterminante pour que la France se tourne vers le monde pour le transformer, comme elle a su le faire dans son histoire. Une France qui s’appuie sur ses valeurs pour engager le mouvement vers une autre mondialisation et une union de peuples libres, souverains et associés.
Notre souveraineté n’est pas négociable. Il nous faut pouvoir voter nos propres lois, choisir et construire la société dans laquelle nous voulons vivre. Édifier une nouvelle République souveraine, dans laquelle la Constitution sera supérieure à n’importe quel traité, est à portée de main.
Dès mon élection à l’Élysée, je propose qu’un référendum soit organisé pour sortir des Traités européens actuels.
Ce référendum n’a rien à voir avec la promotion d’idées racistes, égoïstes ou identitaires. C’est une porte de sortie pour faire vivre la République laïque, une et indivisible, marcher vers le socialisme, défendre et étendre les acquis sociaux et démocratiques du Conseil national de la Résistance, remis en cause par le grand capital. Une nouvelle Libération !