L’union départementale des syndicats CGT de Corrèze, les unions locales CGT de Brive et Tulle tiennent à affirmer que les décisions et contre-décisions prises par le gouvernement et le président de la république n’entameront en rien la détermination de la CGT à poursuivre et amplifier la lutte contre la loi « dumping social » de ce gouvernement dit « socialiste ».
La tentative d’interdiction de manifester à Paris est la preuve d’un gouvernement aux abois, incapable de forcer l’opinion publique à accepter la régression sociale, incapable de trouver une majorité parlementaire, incapable de trouver une majorité syndicale.
Le gouvernement doit considérer que nous sommes des enfants car après nous avoir dit que c’était un manque de pédagogie qui nous empêchait d’accepter le texte, après avoir usé des gaz lacrymogènes, des flash-ball, de la matraque et même du canon à eau comme une sorte de « fessée » voilà qu’il voulait nous enfermer dans notre chambre !
Messieurs Valls, Macron, Cazeneuve et Hollande, les jeunes, les salarié(e)s du privé et du public, les privé(e)s d’emploi et les retraité(e)s ne sont pas des enfants !
Nous avons lu votre loi, nous l’avons analysée, nous avons compris toutes les régressions qui y sont contenues !
Et nous refuserons de rester dans nos chambres !
C’est à l’état d’assurer la possibilité d’user d’un principe fondamental de la démocratie : celui de manifester !
La cacophonie entre le président de la république, le premier ministre, le ministre de l’intérieur et le préfet de Paris montre que la mobilisation les fait vaciller.
- Valls et le préfet refusaient la manifestation en contradiction totale avec la démocratie, démocratie que la CGT depuis sa création a défendu (même si elle réclame encore plus de démocratie !), elle a participé au maintien et au retour de ces droits fondamentaux, parfois au prix du sang versé de ces militants (notamment lors de la dernière fois où le gouvernement a interdit une manifestation en 1962 et où le préfet Papon a fait assassiner des CGTistes).
- Valls a essayé de nous enfermer dans notre chambre, nous serions sortis par la fenêtre !
- Valls et le préfet de Paris ont perdu toute crédibilité !
Quant à M. Cazeneuve, c’est lui qui a imposé le parcours de la manifestation, un parcours réduit et en boucle, un parcours qui va enfermer les manifestants, c’est donc de son unique responsabilité que d’assurer la sécurité des manifestants, à lui seul !
Les syndicats n’ont pas de pouvoir de « police », ils ne peuvent assurer le « maintien de l’ordre », ce rôle est dévolu à son ministère, il a la charge de permettre aux manifestants pacifiques d’user de leurs droits fondamentaux.
Nous marcherons à Brive demain à partir de 9h00 place de la Guierle avec tous ceux qui refusent la régression sociale permanente.
C’est ainsi que nous faisons œuvre de pédagogie pour nos enfants (au sens premier qui est : « marcher au côté de l’enfant ») en leur enseignant le refus de se voir imposer des choix contre leurs intérêts et pour défendre leurs droits à exprimer son opinion en manifestant.
En refusant vos intimidations, nous défendrons, nous, la démocratie !
Et pour rappel démocratie veut dire le pouvoir du peuple, et le peuple refuse cette loi !