Nous apprenons qu’une bande se dénommant DNR (Division Nationaliste Révolutionnaire) envisage d’ouvrir un local à Tulle en mars. Ce groupuscule mélange allégrement des thèmes anti-migrants, anti-musulmans, racistes, la défense de « la nation », de la culture « catholique de la France » etc. Bref : une bande émanant de la constellation de groupuscules fascistes !
Plusieurs villes ont vu de telles officines prendre pignon sur rue. Nous ne développerons pas ici les causes profondes de cette résurgence d’extrême droite et/ou fasciste et du terreau qu’elle utilise. Il est inquiétant de voir se multiplier de tels locaux, qui deviennent des vitrines pour ces idées nauséabondes. Mais l’inquiétude ne suffit pas : nous ne pouvons accepter que de tels groupes prennent possession de lieux pour accueillir « le public » sans réagir !
C’est d’autant plus abject pour celui qui connait un peu l’histoire de la ville de Tulle. Le Limousin, ce « pays rouge » (selon le titre du film sur Camille Cenon, survivante d’Oradour) a toujours été une terre d’accueil et surtout de résistance aux fascismes de tous poils ! Rappelons également que ce n’est pas pour rien que la CGT y a tenu son congrès fondateur, en 1895. Durant l’occupation, le pays de Tulle a été meurtri par les exactions nazies, il a payé cher son refus de cette idéologie se nourrissant du pourrissement du capitalisme. Son plus lourd tribut : le 9 juin 1944, la division Das Reich, connue pour son massacre d’Oradour sur Glane, a pendu 99 personnes dans le centre-ville. Dans ce Limousin, dans cette ville martyre, il est inconcevable de laisser s’installer tranquillement ce sous-produit nocif du capitalisme, la lie de l’humanité !
Notre histoire n’est pas la leur !
Nous nous sentons les descendants des FTP-MOI, ces “étrangers” luttant – et mourant – pour libérer notre pays du nazisme. Nous nous inspirons de l’exemple des Canuts de Lyon en 1831, des Communards en lutte contre les Versaillais en 1871 , des usines occupées de 1936, des barricades de Mai 68 ! NOTRE histoire, celle de notre classe, n’a rien à voir avec la leur !
Au nom de notre histoire, nous ne les laisserons pas tranquillement s’installer, nous lutterons toujours contre !
Une pétition a été mise en ligne, nous vous invitons à la signer et vous tiendrons au courant des suites.
Il est évident que les militants syndicaux, politiques et associatifs ne resteront pas les bras croisés !
Voici le lien de la pétition. Signez-la massivement ! :
La Riposte (Corrèze)