Réunions sur le marxisme en Bretagne

Début octobre, Greg Oxley (PCF 75 et La Riposte) a animé deux réunions publiques en Bretagne. La première, organisée par le MJCF du Morbihan et la section PCF de Lorient, avait pour thème L’actualité du marxisme.

Dans son exposé, Greg a expliqué que le marxisme était un corps d’idées dans les domaines de la philosophie, de la théorie économique et de l’histoire sociale qui constitue la base théorique et programmatique de la lutte contre le capitalisme et de l’émancipation de la classe ouvrière.

Le socialisme et l’internationalisme reposent sur les réalités du système capitaliste, qui a instauré une division internationale du travail. Les travailleurs forment une classe internationale qui « n’ont pas de patrie », selon l’expression de Marx.

Le Capital de Marx explique le mode de fonctionnement du système capitaliste.

Une compréhension de ce fonctionnement permet d’expliquer les causes fondamentales de la crise actuelle du capitalisme.

Les idées du marxisme sont encore plus pertinentes aujourd’hui qu’à l’époque de Marx, dont la vie coïncide avec la période de l’émergence du système capitaliste en Europe. Au moment de l’écriture du Manifeste Communiste (1848), la classe ouvrière était la classe majoritaire dans un seul pays au monde – la Grande Bretagne. Le marché mondial, la concentration du capital et tous les autres aspects du capitalisme qui sont présentés dans le Manifeste ont aujourd’hui atteint un niveau de développement bien supérieur à tout ce que Marx lui-même pouvait imaginer. Marx a exposé les failles du réformisme qui veut « guérir toutes les infirmités sociales au moyen de toutes sortes de replâtrage », et décrivait les communistes comme étant « cette partie des ouvriers qui, convaincus de l’insuffisance de simples bouleversements politiques, réclament une transformation fondamentale de la société ». Là aussi, loin d’être des idées périmées, les idées de Marx sont d’une actualité brûlante.

La deuxième réunion, organisée par la section PCF de Hennebont, était sur le thème de la lutte contre l’extrême droite – un phénomène qui n’est pas limité à la France.

La montée du Front National représente un danger qu’il faut prendre au sérieux, avant qu’il ne soit trop tard. Le fait que de nombreux travailleurs se tournent vers le FN s’explique non seulement par le désastre social et économique provoqué par le capitalisme, mais aussi par l’incapacité de la « gauche » à présenter une alternative sérieuse. Les travailleurs voient que l’Union Européenne n’est qu’une vaste machine tournée contre leurs intérêts, au profit des riches et des puissants. La revendication d’une « Europe Sociale », dans ces conditions, n’est qu’un vœu pieux. D’où le repli « national » dans l’esprit des travailleurs concernés. Sur l’immigration, il faut voir que la « question nationale » est avant tout une question de pain quotidien, c’est-à-dire d’emplois, de salaires, de logements – des moyens de vivre, en somme. Dans la pénurie, les uns mangeront et les autres ne mangeront pas. En même temps, les travailleurs ont vu des politiciens de « droite » ou de « gauche » se défiler dans les coulisses du pouvoir à tous les niveaux, pendant que leurs propres conditions de vie n’ont cessé de se dégrader. Quand nous leur disons que le Front National est un parti capitaliste, ils nous répondent : « D’accord, mais ne le sont-ils pas tous ? ». Greg a plaidé pour un réarmement politique du mouvement ouvrier – et du PCF en particulier – pour pouvoir ouvrir aux travailleurs la perspective d’une rupture décisive avec le capitalisme et la loi du profit. Le réformisme – la soumission au capitalisme tout en prétendant défendre les intérêts des travailleurs – paralyse le mouvement ouvrier et favorise le renforcement de l’extrême droite.

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