La mobilisation autour de la candidature de Jean-Mélenchon a atteint des proportions massives – plus grandes encore, sans doute, que pendant la campagne de 2012. Des centaines de milliers de personnes se sont déplacées pour entendre le candidat, donnant lieu à des rassemblements politiques d’une ampleur rarement vue dans l’histoire du pays.
L’enjeu de cette élection est clair. À la différence des candidats de droite, Mélenchon n’est lié ni aux banques, ni aux grandes entreprises. Sa seule base dans la société est celle des travailleurs, des jeunes et des retraités qui veulent en finir avec la régression sociale et le chômage de masse, qui veulent résister à la voracité insatiable des spéculateurs et des profiteurs. Mélenchon défend un programme pour la défense et l’amélioration des droits et des conditions de vie des travailleurs, un programme qui regroupe pratiquement l’ensemble des aspirations économiques, sociales et politiques figurant dans les plateformes revendicatives des organisations syndicales les plus combatives, ainsi que celle du PCF. Cette politique de réforme sociale va directement à l’encontre des programmes rétrogrades de Fillon et de Macron, qui veulent la destruction de toutes les conquêtes sociales du passé. Quant à Le Pen, sa spécificité est de rajouter à une politique de régression sociale une dose de nationalisme et de racisme, dans le but de diviser les travailleurs entre eux.
Mélenchon a mené une campagne énergique et puissante. Sans vouloir se fier totalement aux sondages, il semblerait qu’il soit en nette progression, au point que l’on ne pourrait exclure, désormais, son passage au deuxième tour. C’est une perspective effrayante pour la classe dominante. D’où les attaques hystériques de la part des médias capitalistes, le comparant par exemple à Staline et l’accusant de penchants dictatoriaux.
Ne divisons pas nos voix. Infligeons une défaite cinglante aux politiciens capitalistes. Nous invitons tous les militants communistes et syndicalistes, ainsi que tous nos lecteurs, à voter massivement pour Mélenchon.