Le vent se lève…

Dans la nuit du 20 au 21 mars, quelques centaines d’étudiants ont défilé spontanément dans les rues du Quartier Latin en réaction à la mise sous tutelle de l’université de Toulouse Le Mirail, aux cris de “Toulouse ouvre la voie, Paris suivra”.

Ce qui a mis le feu aux poudres ce mardi 20 mars, c’est la décision prise par la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal de dissoudre les conseils centraux de l’université, organes démocratiquement élus où siègent étudiants et professeurs et où sont votés entre autres le budget de l’université et les grandes décisions. Depuis des mois, une partie du personnel enseignant et des étudiants boycottaient ces instances pour que le quorum ne soit pas atteint et bloquer ainsi les votes importants. Ils contestent le regroupement de plusieurs universités de la région sous la bannière de l’université du Mirail. Ce regroupement était censé donner à l’université Le Mirail, rebaptisée Jean Jaurès, le label Idex, un soi-disant label d’excellence de niveau international, mais qui pratiquement ne fait que renforcer les inégalités d’orientation que dénoncent les syndicats d’étudiants et d’universitaires depuis la rentrée.

Prenant prétexte de ce blocage, la ministre a donc placé sous tutelle administrative l’université du Mirail ce mardi 20 mars, mettant le feu aux poudres et provoquant l’étincelle d’un mouvement qui ne pourra que s’amplifier. La référence du 22 mars 1968, point de départ de la révolte de mai 68, est dans toutes les têtes et dans le contexte actuel, la mise en mouvement de la jeunesse étudiante peut donner un coup de fouet au mouvement ouvrier. Il est fort possible qu’une période de fortes turbulences sociales s’ouvre devant nous.

RB, PCF Saint-Denis

 

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