La réforme du Code du Travail nous témoigne du caractère réactionnaire du gouvernement Macron. Sa politique est calquée sur les intérêts exclusifs des capitalistes, au détriment des travailleurs, des chômeurs et des retraités.
Dans les entreprises, la dégradation des conditions de travail, les abus et intimidations de la part du patronat sont partout évidents. Le Code du Travail, malgré ses limites, fixait quelques droits et sauvegardes qui renforçaient la position des salariés et de leurs organisations, limitant les comportements patronaux les plus abusifs.
Mais pour le MEDEF, même ce « minimum » est inacceptable. Les dernières ordonnances poursuivent et aggravent les dispositions de la loi El Khomri. Elles sont un pas de plus – et le MEDEF en réclament d’autres encore – vers la destruction totale des droits des travailleurs. L’objectif du MEDEF, c’est de réduire les travailleurs à une simple matière brute, corvéable à merci pour une rentabilité maximale. La « liberté des entreprises » vantée par Macron est une liberté qui opprime les faibles au profit des plus puissants.
Loin d’être le fruit d’un « dialogue » avec les organisations syndicales, comme le prétend le gouvernement, les ordonnances Macron visent à imposer par la force et jusque dans la loi la volonté d’hégémonie d’un patronat qui ne veut pas s’encombrer de négociations, depuis l’entreprise jusqu’au sommet de l’État. Les quelques heures de discussions qui ont eu lieu ne sont pour rien dans le contenu de la réforme.
La politique de Macron, comme celles qui l’ont précédé sous Sarkozy ou Hollande, reflète la réalité du capitalisme de notre époque, qui ne peut plus s’accommoder des conquêtes sociales du passé. Pour maintenir et augmenter la masse de ses profits, la classe capitaliste n’a pas d’autre choix que d’imposer une régression sociale implacable.
Avec la suppression des droits des salariés dans les textes de loi, c’est plus que jamais aux travailleurs eux-mêmes de se donner les moyens de se défendre face aux exactions patronales, notamment par le renforcement de des syndicats CGT et par l’organisation de luttes. Sans organisation et sans combats, ils ne peuvent que subir.
La Rédaction