E n 10 ans de gouvernements de droite, dont 5 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce sont près de 80 000 postes qui ont été supprimés à l’Education Nationale : un vrai plan social !
Aujourd’hui, cette administration n’est plus en mesure de remplacer correctement les absences des enseignants. Dans le même temps, le nombre d’élèves par classe a flambé jusqu’à 35 pour certaines sections – et même parfois plus, mais chut ! On fait sortir ces chiffres des statistiques prévisionnelles.
Durant sa campagne électorale, François Hollande a promis 60 000 créations de postes… sur 5 ans ! Donc moins que le nombre de postes supprimés par la droite. En résumé, on ne reviendrait même pas à la situation de 2002, à la fin du gouvernement Jospin. Nous verrons bien dans 5 ans si le président a tenu ses promesses, à moins qu’il ne prenne pour excuse les restrictions budgétaires imposées par Bruxelles au nom du pacte budgétaire européen qu’il s’apprête lui-même à faire voter par sa majorité parlementaire.
Pour la rentrée 2012, le gouvernement nous a annoncé à grand cri la création de 1000 postes, essentiellement dans le 1er degré (écoles maternelles et primaires). Il est vrai que c’est dans ce secteur que le manque d’effectifs est le plus critique. Mais il faut dire que c’est aussi là où les parents d’élèves sont les plus prompts à se mobiliser contre les fermetures de classes. Le gouvernement n’annonce donc rien pour les collèges et les lycées.
Ce chiffre de 1 000 postes nous est répété par les grands médias nationaux. Or, la réalité c’est que le gouvernement précédent avait déjà programmé la suppression de 14 000 postes pour cette rentrée scolaire. Ainsi donc, à la rentrée 2012, le solde reste négatif de 13 000 postes. Cela fait dire à certains syndicalistes que ce sera « la pire des rentrées scolaires ». Et effectivement, pour 2012, l’hémorragie n’est même pas stoppée. Et cela contredit donc le discours national de certaines organisations syndicales, qui se déclaraient satisfaites au premier effet d’annonce du nouveau président.
Que fait-on de l’avenir des enfants et de leur éducation ? Pour le moment, le gouvernement en place ne fait rien pour sauver notre système éducatif public, qui était il y a quelques années encore un des meilleurs au monde. Il ne fera rien de bien, en tout cas, s’il supprime des moyens et des postes, augmente les effectifs dans les classes, continue de former au rabais les nouveaux professeurs, délègue aux collectivités territoriales, place des établissements sous le logo « Réseau Eclair » dans les quartiers reconnus « difficiles » ou gonfle les effectifs des classes au détriment des règles élémentaires de sécurité.
Alors après tout cela, Vincent Peillon, le nouveau ministre de l’Education, peut nous promettre des cours de « morale laïque ». Si cette « morale » s’apparente à celle des politiciens dits « socialistes », ce ne sera que de la communication. La réalité, c’est que cette rentrée 2012 va se faire dans les pires conditions, au grand mépris des enfants, des enseignants et autres personnels de l’Éducation Nationale.
Alors le changement c’est pour quand ? Pour dans cinq ans peut-être, pour la Saint Glin Glin sûrement.
S.W. (PCF 30)