Succès des conférences de La Riposte « Pas Touche Au Venezuela ! » à Paris et à Toulouse

Dans le cadre de la campagne internationale « Pas touche au Venezuela ! », menée en France par La Riposte, deux conférences ont été organisées avec succès la semaine dernière, à Paris et à Toulouse.

La première conférence s’est tenue le lundi 2 novembre dans les locaux du PCF du 10ème arrondissement de Paris. Quelques 56 personnes se sont entassées dans la salle au point que certains ont dû trouver une place dans les escaliers. C’est dans cette ambiance que Jorge Martin, président de la campagne Hands off Venezuela – Pas touche au Venezuela – a pris la parole. Il a décrit et analysé la situation au Venezuela après la défaite de l’opposition réactionnaire dans les récentes élections régionales et municipales ainsi qu’au référendum de révocation du 15 août dernier. Ces deux défaites, expliquait Jorge, ont clairement détruit le mythe selon lequel Chavez était un président impopulaire et que la majorité de la population était contre lui. Le rapport de force est plus que jamais favorable à la révolution et il faut maintenant conduire celle-ci jusqu’à son terme en plaçant le pouvoir économique fermement entre les mains des travailleurs. Jorge a cité Chavez qui a explicitement affirmé que « dans le cadre du capitalisme, les problèmes de pauvreté, d’inégalité et d’oppression ne pourraient pas être résolus. »

Un vif débat a suivi l’exposé de Jorge. Parmi les nombreux intervenants, un camarade du PCF de Nanterre a pris la parole. Il s’était rendu au Venezuela récemment et nous a fait part de ce qu’il a vécu sur place, notamment de l’accueil enthousiaste qu’il a rencontré lorsqu’il prit la parole devant un rassemblement de paysans en lutte pour la réforme agraire. D’autres camarades ont pris la parole, notamment un syndicaliste de la CGT du bâtiment (USC-CGT) à Paris. Un certain nombre de camarades d’Amérique Latine étaient également présents, ainsi que des intellectuels et journalistes couvrant la conférence pour la presse arabe, dont le journal Al Quds, rédigé à Londres.

La conférence à Toulouse s’est tenue le jeudi 4 novembre, à l’université de Toulouse-Le Mirail. Environ 120 personnes ont assisté à cette excellente conférence qui était la troisième du genre organisée avec succès par La Riposte dans cette université depuis l’année dernière. Là encore, après avoir expliqué à quel point la réalité des événements au Venezuela contredisait les mensonges et déformations véhiculés par les médias, Jorge Martin a décrit les débats qui se déroulent au sein du mouvement révolutionnaire vénézuélien, et dont l’issue sera déterminante pour l’avenir de la révolution bolivarienne. Ces débats sont axés sur la question de la puissance de « l’oligarchie » – la classe dirigeante qui possède l’industrie, les banques et les terres – et la façon de la surmonter et, également, la nécessité de combattre le bureaucratisme et l’arrivisme au sein du mouvement révolutionnaire lui-même.

Conférence à Toulouse

Au cours du débat, un Vénézuélien a pris la parole pour dire que le mouvement mené par Chavez n’était pas une révolution puisque les plus importants représentants de la gauche des années 60-70 étaient dans le camp de l’opposition, et que prétendre que la lutte opposait Chavez et les pauvres, d’un coté, à l’oligarchie d’un autre côté, relevait du manichéisme. Jorge a répondu en rappelant que ces chefs dits « historiques » de la gauche qui étaient maintenant dans l’opposition (Petkoff, Marti, Melo et d’autres), prouvent simplement par là qu’ils ont trahi la cause qu’ils défendaient autrefois. Petkoff, par exemple, a déjà été ministre dans le gouvernement de Caldera en 1990 et y a été responsable des privatisations. Jorge a rajouté que ce genre de reniement n’était pas un phénomène nouveau, que les principaux commandants guérilleros du FMLN du Salvador, par exemple, sont devenus les conseillers du gouvernement pro-impérialiste d’Uribe en Colombie. En dépit de la trahison de la plupart des anciens dirigeants de gauche, l’écrasante majorité des anciens militants de gauche soutiennent la révolution bolivarienne. A propos de l’accusation de manichéisme, Jorge a révélé les faits démontrant que dans les quartiers pauvres et ouvriers de Caracas le soutien électoral à Chavez se situait entre 70 et 80 %, tandis que les quartiers riches ou de la classe moyenne de la capitale soutenaient l’opposition dans les mêmes proportions. Cela montre clairement, a-t-il expliqué, la division de classe qui existe entre les « bolivariens » et l’opposition.

Comme à Paris, il y avait dans l’amphithéâtre un certain nombre de Vénézuéliens et d’étudiants provenant d’autres pays d’Amérique Latine. Il y avait également quelques syndicalistes CGT de l’industrie aérospatiale de la région de Toulouse. L’un des points forts de la réunion a été l’appel à l’organisation d’un travail de solidarité concret et durable avec la révolution vénézuélienne. A la fin de la conférence, il a été décidé de lancer le Cercle Bolivarien de Toulouse afin de continuer le travail de solidarité qui a été menée par La Riposte sur Toulouse. Il a été convenu que l’une des tâches de ce Cercle serait de soulever la question de la reconnaissance, par les syndicats français, du nouveau syndicat UNT au Venezuela.

Retrouvez le Cercle Bolivarien de Toulouse sur : www.cbtoulouse.org (en cours d’élaboration)

Pour tout contact avec le Cercle Bolivarien de Toulouse : contact@cbtoulouse.org

Un texte similaire à celui-ci été publié par Radio National de Venezuela.

L’information concernant la création du Cercle Bolivarien de Toulouse (Association déclarée, loi de 1901) a été relayée par de nombreux sites et médias pro-bolivariens au Venezuela, dont le site Aporrea :http://www.aporrea.org/dameverbo.php?docid=52454

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