Le cas d’un refuznik israélien

Constantin Soskine fait partie des nombreux jeunes Israéliens qui ont refusé de servir dans l’armée. A ce jour, ils sont plus d’un millier. On les appelle les “refuzniks”. Constantin est actuellement en prison pour son refus, tout comme un certain nombre de jeunes dans la même situation que lui.

Constantin Soskine est né en Ukraine en 1984. En 1991, sa famille a émigré en Israël. Il a fini ses études à Tel-Aviv en 2002, après quoi il était ensuite supposé faire son service militaire. Pour des raisons morales, il a refusé d’entrer dans l’armée israélienne – dans laquelle il voyait un instrument de violence et d’oppression. En Février 2003, il a été emmené devant une “commission d’éthique militaire” qui se charge notamment des gens qui refusent d’entrer dans l’armée pour des raisons morales. Il est important de noter que cette commission n’a jamais dispensé qui que ce soit du service militaire.

Constantin a été informé de la décision de la commission seulement deux jours avant le début de son service. Sa demande d’en être dispensé pour des raisons morales a été rejetée. Des témoins qui ont accompagné Constantin à la commission ont déclaré que son rapport avait été falsifié. En conséquence, Constantin a fait appel. Cet appel a cependant été rejeté par les autorités militaires.

Le 16 mars, Constantin Soskine a été condamné à 14 jours d’emprisonnement. Après quoi il a de nouveau refusé d’intégrer l’armée et a encore été arrêté, le 30 mars, et condamné à 14 jours de prison supplémentaires. Il a par la suite encore refusé de se plier aux autorités militaires et sa sentence a été doublée. Depuis le 27 avril, Constantin est pour la troisième fois en prison – cette fois-ci pour 28 jours.

En prison, il a refusé de porter l’uniforme militaire. Ce qui lui a valu d’être placé dans une cellule d’isolement de 8 mètres carrés. Un autre prisonnier a également connu le même sort. Dans ces cellules, ils n’ont aucun contact avec le monde extérieur – ni radio, ni de télévision. Les prisonniers ont formellement le droit de téléphoner une fois par semaine, mais Constantin n’a même pas eu ce droit.

D’abord, il a été incarcéré dans la prison N 4 à Zirfine, près de Rishone-Lé-Zione, puis il a été transféré dans la prison N 6, près d’un lieu dénommé Atélita. Cet endroit est très éloigné de ses amis et de sa famille, qui ont par conséquent beaucoup plus de difficulté à lui rendre visite. Pendant son transfert d’une prison à l’autre, l’ensemble de ses livres, sauf un, ont été confisqués. C’est une violation éhontée des droits du prisonnier.

Nous, marxistes israéliens, avec d’autres organisations militants de gauche, démocratiques et des droits de l’homme, nous appelons à la libération immédiate de Constantin Soskine ainsi que des autres « refuzniks » emprisonnés.

La Riposte

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